évangile

L’aventure inattendue partie2- Lee Strobel

Publié le Mis à jour le

Good morning!

Ce matin, un bon coup de boost avec ce que Lee Strobel nous propose dans la deuxième partie de son message de Juillet 2014 à une conférence sur le thème du témoignage  (audio ici

J’aimerai vous lancer un défi après la lecture de ce post. Pourquoi pas vous? Après tout qu’est-ce qu’on risque? Nous avec des amies on y réfléchit sérieusement encore pour cette année. Je pense en parler dans deux semaines en étudiant les différentes options pratiques que l’on pourrait avoir…

a lundi prochain pour la troisième et dernière partie.

coffeebean

 

PARTIE 2. Si Jésus vivait chez moi, il dirait à ses voisins que sa porte est toujours grande ouverte pour leurs questions.

 

 

Jésus dirait « Vous avez un doute ? Vous avez quelque chose qui vous travaille ? Vous avez quelque chose qui vous turlupine ? Passez boire un verre à la maison,  on en discutera ».

  • J’ai beau chercher, je ne crois pas que Jésus ait claqué la porte une seule fois  au visage de quelqu’un qui venait le voir avec une question sincère.

Je parlais justement de ce sujet avec un orateur de la conférence de l’année prochaine Dr. Gary Habermas. Il est un expert sur la résurrection mais il a écrit beaucoup de livres sur le doute. J’en parlais avec lui et il m’a dit

« Mais bien évidemment ! D’ailleurs le meilleurs exemple c’est Jean Baptiste. Si quelqu’un devait savoir l’identité de Christ, c’était lui. Jean Baptiste avait lui-même déclaré un jour  « voici l’agneau de dieu qui ôte les péchés du monde ». Il avait baptisé Jésus, il avait vu les cieux s’ouvrir et entendu la voix du Père dire « voici mon Fils en qui j’ai mis toute mon affection ». Il a encore dit « j’ai vu et je peux l’attester voici le Fils de Dieu »… Mais ensuite que s’est-il passé ? Il se fait arrêter et est jeté en prison… «

Question. Que se passe-t-il pour beaucoup d’entre nous quand les moments difficiles arrivent ? Le doute commence à nous assaillir. Et c’est ce qui s’est produit pour Jean Baptiste. Il est assis dans sa cellule et là il commence à avoir des questions et des doutes. Il rassemble plusieurs amis et leur demande de trouver Jésus et de lui demander, texto : «  Es-tu celui qu’on attend ou doit-on attendre quelqu’un d’autre ? » Ses amis partent et trouvent Jésus et lui disent que Jean Baptiste s’est fait arrêter,  qu’il panique et qu’il n’est plus si sûr que ça à propos de Jésus. « Est-ce que tu pourrais nous répondre ? Es-tu celui qu’on attend ou doit-on attendre quelqu’un ? ».

Voilà la question à cent mille dollars. Comment Jésus a-t-il réagi ? Est-ce qu’il s’est mis en colère ? Est-ce qu’il  a dit « Comment Jean ose-t-il avoir, et formuler, ne serait-ce qu’une once de doute quant à mon identité ? » Non ! Jésus dit aux amis de Jean :«  Retournez auprès de Jean et dîtes-lui ce que vous avez vu et entendu. Les aveugles voient, les invalides peuvent marcher, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie et la bonne nouvelle est prêchée aux pauvres. »  En d’autres termes, Jésus leur dit de retourner auprès de Jean et de lui communiquer ce qu’ils ont vu de leurs propres yeux et qui les convainc qu’il est bien celui qu’il dit être. Et les amis de Jean s’en retournent pour partager ça à Jean.

Est-ce que ce petit incident a disqualifié Jean de jouer un rôle dans le royaume de Dieu parce qu’il a osé poser une question ?… Non ! En fait c’est après cet incident que Jésus  a réuni plusieurs personnes et leur a dit « Parmi tous, il n’y a personne plus grand que Jean ». Jean celui qui doute. Jean le gars qui a hésité, qui avait des questions.

Mes amis. Il est parfaitement normal pour nous, disciples de Jésus, d’avoir des questions. Il nous est même permis d’avoir des doutes tant que nous faisons ce que Jean fait, tant que nous cherchons des réponses.

Je pense que la bonne nouvelle est qu’il y a de bonnes réponses aux questions les plus difficiles de la vie. Mais  nous devons avoir l’honnêteté d’avouer que nous avons des questions… pourtant souvent on a honte de les poser, on n’ose pas les poser. On va à l’église et les gens ont l’air tellement fort dans leur foi.  Ça nous parait comme un défaut spirituel que de se poser des questions ou d’exprimer un doute.

C’est comme un cauchemar. Vous avez déjà eu des cauchemars, qui vous font vous réveiller en sueur, vous respirez bruyamment tellement c’était effrayant ? Et votre mère ou votre femme vous demande ce qui s’est passé et vous dites : « C’était horrible il y avait cet horrible monstre dans le couloir, il était gros et vert ».  Vous commencez à en parler et vous vous dites « c’est ridicule, quel rêve ridicule! » mais il vous a effrayé quand vous rêviez.

Je crois que c’est ce qui ce passe avec les interrogations qu’on a sur des questions spirituelles. Si on les garde et qu’on n’en parle pas, alors elles vont prendre corps. Elles vont commencer à attaquer notre foi. Mais quand on en discute, tout d’un coup elles ont l’air de perdre de leur emprise sur nous. Nous pouvons chercher les réponses qui vont nous satisfaire.

 

  • Ce qu’il y a également d’important, et ce que 1 Pierre 3.15 nous dit de faire, c’est d’être toujours prêt à donner une réponse à ceux qui nous demandent les raisons de notre espérance et de le faire avec douceur et respect.

Et être du sel ou une lumière au 21ème siècle cela veut dire qu’il faut aider nos amis qui ont des questions.

Tellement de gens ont un point épineux qui les retient dans leur cheminement vers Dieu. Ils ont juste besoin de quelqu’un, qui chemine avec eux et qui les aide à dépasser ce point épineux et avancer vers la croix.

Quand nous ne sommes pas prêts à faire cela, ou qu’on n’est pas disposé à faire cela, alors on devient juste un autre obstacle ou une autre raison de ne pas croire !

Combien de fois, ais-je vu des gens qui se posent des questions légitimes sur la foi finir par trouver des réponses satisfaisantes pour leur cœur et leur âme à partir du moment où ils ont eu l’opportunité d’en discuter et d’explorer vraiment ces questions. J’ai vu ça se produire des milliers de fois. La  bonne nouvelle est qu’on a des réponses crédibles aux questions les plus difficiles de la vie.

Une des histoires préférées de mon ami pasteur Mark et moi est la suivante :

Un de  mes amis de l’époque où j’étais athée  était le porte-parole national de l’Athéisme américains Inc.  Ça faisait très classe sur sa carte de visite car c’était son travail. Nous étions de bons amis et après que je sois devenu chrétien, ça a provoqué beaucoup de discussions. Un jour, il me regarde et il me dit

« Tu sais quoi Strobel ? Vous les chrétiens vous êtes tous pareils

-Qu’est-ce que tu veux dire ?

– Vous donnez les preuves pour Christ, pour Dieu, mais vous ne voulez pas évoquer les arguments contre Dieu et laisser les gens décider par eux-mêmes

Ah oui ? Ok. Trouve-moi l’athée le plus émérite. Je lui paie l’avion jusqu’à mon église et il pourra présenter ses preuves pour l’athéisme…. Mais je vais aussi demander à un chrétien de présenter  ses preuves pour Christ. Il y aura un débat et on laissera les gens décider par eux-mêmes.

Tu ne feras jamais ça, me dit-il.

– Ah oui ? On parie ? Tope là !

Juste après je me suis dit que j’aurai peut-être dû demander l’autorisation du  pasteur responsable avant d’accepter. Trop tard. Tout était en marche !Et la nouvelle se répandit comme de la poudre. Les journaux sautèrent sur l’histoire. Gros buzz médiatique. Pourquoi ? Parce que l’église montrait qu’elle n’avait pas peur d’entrer dans une discussion intellectuelle ou de soumettre le christianisme à des questionnements. Les stations de radio de tout le pays ont commencé à m’appeler pour me demander si elles pouvaient transmettre ce débat en direct. Pourquoi pas ! 117 stations radio décidèrent de faire ça. Une station radio envoya même des commentateurs comme si c’était un combat de boxe qui allait avoir lieu !  C’était incroyable. Le soir du débat la circulation était bloquée à 3 kilomètres aux alentours de notre église. Lorsqu’on a ouvert les portes de l’auditorium, des gens ont couru pour avoir un siège ! C’est quand la dernière fois que vous avez vu quelqu’un entrer en courant dans une église ? Ce soir-là on a eu 7778  personnes sur place ou qui suivaient la retransmission sur le campus.

Le débat a commencé. Nous avions choisi  Dr William Lane Craig pour représenter le point de vue chrétien, c’est un des meilleurs penseurs du moment. Ce gars est trop fort. C’est Mark Mittelberg qui l’a appelé pour lui demander s’il voulait bien venir de Belgique où il faisait je ne sais quoi, de la recherche sans doute. Et lui avec  toute sa gentillesse et son humilité a répondu «  Oui, bien sûr, ça me ferait plaisir de faire ça… Mais dis- moi, ce débat c’est en anglais, français, néerlandais ou allemand ? » Le cerveau de ce type est énorme.

Bref,  William Lane Craig commence le débat et donne 25 minutes d’exposition  sur les preuves de l’existence de Dieu, sur la véracité du christianisme. C’était une des choses les plus puissantes que j’ai jamais entendue. J’avais envie d’applaudir, mais j’étais le modérateur je devais être neutre.

Ensuite vient le tour d’un  enseignant athée de l’université de Columbus Franck Zimbler. Mais on ne lui avait pas dit que, sous la scène où il était assis, il y a avait une pièce et qu’elle était pleine à craquer de gens, de gens qui ont prié pendant 2 h30 pour que le message de Christ puisse être convainquant et que l’athéisme soit reconnu comme une philosophie en banqueroute. Et si vous avez vu la vidéo du débat, vous savez que Dieu a répondu  à cette prière. On le sait car on a fait voter les gens en entrant et en sortant du débat. On demandait «  Quelle était votre condition spirituelle en arrivant  au débat ? Qui a gagné le débat ? Quelle est votre condition spirituelle après le débat ? »

On avait seulement pris  en compte le vote des athées, des agnostiques et des sceptiques. Après avoir entendu les éléments sur Christ, 82 pour cent dirent que le point de vue chrétien était le plus convainquant et 47 personnes ressortirent chrétiens du débat ! Et vous savez quoi, pas une seule personne n’est devenue athée !…

Et si vous pensez que ce débat n’était qu’un gros coup de bol, alors je vous encourage fortement à aller sur YouTube ; regardez le débat entre William Lane Craig et l’un des  plus grands athées du monde Christopher Hitchens. C’était quelques années avant la mort de  M. Hitchens.  Voilà ce qu’en dirent les commentateurs athées : « Bill Craig a donné la fessée a Christopher Hitchens comme on la donne à un enfant qui fait le sot.» c’étaient leurs conclusions sur le débat.

 

Mes amis, nous avons un avantage déloyal dans le marché des idées. Nous avons la vérité de notre côté.  C’est un sacré avantage.

 

Mais qu’est-ce que je suis en train de dire ? Est-ce que je suis en train d’argumenter pour que tout le monde apprenne à débattre avec les autres ? Non. Je pense que Dieu donne le  don  à certaines personnes de débattre avec les autres. Je préfère quand les chercheurs débattent avec d’autres chercheurs. Bill Craig, Gary Habermas , JP Moreland et Mike o’ Connor et d’autres ont le don de débattre et c’est fantastique mais je n’aime pas faire ça et vous ?Ce n’est pas moi.

 

  • Mes amis je pense que pour nous, le mot clé n’est pas » débat » mais « dialogue ». C’est discuter. C’est avoir des conversations. C’est développer des amitiés. C’est s’asseoir avec quelqu’un qui a un autre point de vue que soi, l’écouter et le valider en  tant qu’être humain fait à l’image de Dieu. C’est plus souvent écouter que parler. C’est les aider à trouver des résolutions aux points épineux qui les bloquent.  Je pense que c’est plus ce que vous et moi sommes appelés à faire.

 

hand-point-right-2Ce que j’ai vu se produire ces dernières années, qui est selon moi un des développements les plus excitants dans l’évangélisme en Amérique, c’est l’émergence de ce que j’appelle des groupes de découverte spirituelle. Des petits groupes composés d’une demi-douzaine de non-croyants qui vont faire ensemble tout un processus de découverte spirituelle proposée par un couple chrétien ou par deux chrétiens. C’est créer un lieu « sûr » pour nos amis qui ont des questions. Ils peuvent juste venir et discuter de manière candide sur « pourquoi nous croyons » et sur « ce que nous croyons ». Ces trucs sont explosifs.

 

Quand Mark et moi étions encore à Willow Creek nous avions contacté Gary Poole qui était pasteur à Minneapolis parce qu’il adorait développer ce genre de groupes. Il les faisait partout, chez lui etc. On lui a demandé de venir chez nous et de lancer l’impulsion pour ce genre de groupes et d’enseigner aux gens comment animer ces groupes. Il est venu et a fait une session de formation et très vite 1100 non-croyants ont participé activement à ce type de groupe. On les a suivis au fur et à mesure du temps. Et devinez ce qui se passe ? Si des  non-croyants participent à un de ces groupes et y restent, 80 pour cent d’entre eux viennent à Christ. Où d’autre peut-on trouver une probabilité de 80 pour cent de conversion ??? C’est fantastique !

 

On  est tous les deux à Denver maintenant et on a recommencé la même chose : Gary est venu tout expliquer. Une dame de notre église, qui s’appelle Marcy a commencé un groupe. Elle y a invité 6 voisins et en 6 mois tous sont devenus chrétiens. Elle a alors commencé un deuxième groupe, et aux dernières nouvelles, deux déjà sont devenus chrétiens.

 

Ces groupes sont incroyables. C’est une manière d’évangéliser qui change tout !

 

Et vous savez quoi, mes amis, vous pourriez en animer un. N’importe qui peut s’occuper d’un groupe comme ça. Ma femme est introvertie, elle n’a pas le don d’évangéliser et  pourtant elle en anime un. Elle a invité une demi-douzaine de femmes  du voisinage et elles ont répondu par l’affirmative. Pourquoi ? Parce qu’elles ont confiance en Lesley et qu’elles l’apprécient et la plupart d’entre elles ont dit qu’elles adoreraient parler de ça. Ma femme a fait ce groupe chez nous.

 

N’importe qui peut en avoir un et en animer un!  Si vous voulez apprendre à animer un tel groupe. Je peux vous donner le titre du livre de Gary (il a écrit un livre sur comment faire ça) : «  Seekers small groups ». Ce livre aiderait n’importe qui à animer un groupe. Ces groupes ont tellement de force !

 

Il y avait une dame dans notre église qui  était athée. Elle avait commencé à venir à l’église parce que sa fille était venue et avait accepté Christ, et donc elle était en colère. Une bonne mère athée. Elle avait commencé à venir à notre église, et elle était assez odieuse. Un jour, elle vient me voir et me dit qu’elle avait appris qu’on avait des groupes pour ceux qui ne croient pas et qu’elle voulait aller à un de ces groupes, mais juste pour embêter le monde et poser le plus de questions embarrassantes possibles pour les chrétiens. Je lui ai dit que j’étais content, mais je me disais intérieurement que j’étais quand même bien content qu’elle ne vienne pas dans  mon groupe… Je ne l’ai pas revue pendant 6 mois. Au bout de 6 mois, pendant un baptême collectif, je la vois s’avancer pour se faire baptiser ! J’ai failli tomber à la renverse.

Qu’est-ce que tu fais là, lui ai-je demandé.

Je viens me faire baptiser

Attends une minute, la dernière fois que je t’ai vue, tu voulais te joindre à un des groupes pour embêter le monde. Que s’est-il passé ?

Je n’oublierai jamais sa réponse…

Lee, le couple chrétien qui animait mon groupe m’aimait même si j’étais odieuse. Et quand j’étais malade ils m’amenaient de la soupe. Quand j’étais en voyage d’affaire et manquait une session, ils m’appelaient et me disaient que je leur avais manqué et ils m’invitaient à boire un café. Ils m’ont écouté, ils m’ont respectée… »

En gros ils l’ont aimé de telle manière à ce qu’elle entre dans le royaume de Dieu. C’est comme ça que ces groupes fonctionnent. C’est juste une excuse pour se voir et parler de choses spirituelles. Mais Dieu utilise ces groupes puissamment.

Si vous voulez faire ça, renseignez-vous ! Lisez le livre de Gary par exemple. Je pense que toutes les églises devraient avoir ça […]

 

hand-point-right-2L’élément clé de ces groupes est que vous, le responsable, vous ne leur fassiez pas une prédication. Il ne faut pas les asseoir et leur donner une leçon d’apologétique. Au contraire, le but est de les écouter, de discuter avec eux. Écouter bien plus que parler d’ailleurs.  Le but, s’est petit à petit,  de découvrir des choses ensemble.

 

Certains de ces groupes commencent de cette manière : à la fin de la première réunion, dont le but est de se connaître un peu mieux, le responsable peut poser la question suivante à chaque personne :

 

« Si vous pouviez poser à Dieu n’importe quelle question en sachant qu’il vous répondrait, qu’est-ce que vous lui demanderiez ? »

Bob, un gars fictif, pourrait répondre « Où était Dieu quand ma fille de 2 ans est morte ? ».

Le Responsable, répondrait quelque chose de ce style : Bob je suis vraiment désolé. Merci pour ta réponse. Je note ça. Nick et toi que dirais-tu ?

Nick : Entre la Bible le Coran…  pourquoi y a –t-il autant de religions et laquelle est vraie ?

Responsable : Bonne question ! Merci Nick. Je note.

Mary : j’ai une super voisine, elle est mormon et une autre qui est musulmane. C’est vrai que vous dites qu’elle ira en enfer ?

Responsable : Ouh ! très bonne question je la note aussi.

Etc.

 

On passe le groupe en revue et on dit aux gens qui sont là que : leurs questions, ce sera notre programme. La semaine suivante on posera la question de  Bob par exemple «  Où est dieu quand des choses terribles se passent ? ». On dira qu’on n’a pas toutes les réponses mais qu’on a hâte d’entendre l’opinion des autres sur la question et qu’on présentera un mini aperçu biblique.

 

Ça donne une semaine au responsable pour se préparer sur la question. Et tout le monde a hâte de revenir parce qu’on va parler de leurs questions, de leurs problèmes épineux.

 

Ça c’est une des façons d’animer ces groupes. Une autre manière peut aussi être de suivre le programme que nous avons déjà établi et qui est basé sur des extraits vidéo.

 

Il y a plusieurs façons de faire. Mais franchement ces groupes sont l’idéal pour le 21ème siècle car tout le monde a une opinion qu’il veut partager.  Tout le monde se dit expert de quelque chose ou a juste consulté Wikipédia. Nous faisons partie d’une génération qui veut parler et réfléchir verbalement. Ces groupes sont une excuse pour se voir et faire ça.

 

Je  crois que si Jésus vivait chez moi il dirait à tout le monde « si tu as une question, passe à la maison ».

 

Mes amis nous n’avons pas besoin d’avoir réponse à tout, parfois la meilleure chose que nous puissions dire à quelqu’un c’est « C’est une très bonne question, je n’ai aucune idée de comment y répondre. Mais tu sais quoi, cherchons ensemble une réponse. »   Nous avons beaucoup de ressources à notre disposition.

 

 


 

Colossiens 1, 1-8 Le pouvoir de l’évangile

Publié le Mis à jour le

Introduction

Ce matin je vous propose une réflexion sur le livre de Colossiens. On pourrait intituler notre étude ainsi « Le pouvoir qu’a l’évangile pour se répandre ». Il a le pouvoir de changer des vies, notre vie. Même pour ceux qui sont chrétiens depuis des décennies…

Paul écrivit ce texte vers la fin de sa vie, aux alentours de 62 ap. J-C.  Il nous donne en Colossiens un texte poignant, dont on va étudier le début et qui va nous poser deux questions ce matin

-est-ce que l’évangile est toujours  une bonne nouvelle pour nous, est-ce que les conséquences de cette bonne nouvelle continue de se propager dans notre vie?

– est-ce que l’évangile est toujours une bonne nouvelle pour les français ou pour notre entourage. De nos jours, on n’a pas l’impression que l’évangile se propage beaucoup  contrairement à ce qu’on va lire.

 

Lire tout le passage.

Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée,2aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses; que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père!3Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, 4ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre charité pour tous les saints, 5cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Evangile vous a précédemment fait connaître. 

6Il est au milieu de vous, et dans le monde entier; il porte des fruits, et il va grandissant, comme c’est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité, 7d’après les instructions que vous avez reçues d’Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ, 8et qui nous a appris de quel amour l’Esprit vous anime.

Paul utilise là un vocabulaire bien connu de son époque. Il reprend un terme qui pour nous a désormais une connotation chrétienne , le terme « évangile » qui vient du grec. Il signifiait le partage d’une bonne nouvelle de victoire militaire . Lors d’une bataille, un émissaire envoyé depuis le front pour répandre la nouvelle d’une victoire au reste de la nation, l’empire. Paul reprend  ce terme qu’il trouve tout approprié pour raconter ce que Dieu a accompli pour nous. Et que les hommes sont chargés de transmettre à leur entourage.

En lisant le verset 4 on se rend compte que Paul est en admiration devant ce que Dieu fait dans le monde, et personnifie l’évangile (il porte des fruits, il se répand) Ce message a  un pouvoir en lui-même. On voit qu’il s’étonne du pouvoir d’expansion de l’évangile.

Je vous propose de revenir un petit peu sur le contexte de l’époque et surtout sur ce qui était appelée Asie à l’époque, c’est-à-dire la Turquie actuelle. C’est un contexte extrêmement intéressant qui peut nous encourager et nous percuter ce matin.

L’évangile se propage au fur et à mesure qu’il  change des vies

Paul n’a pas fondé les églises de Colosses qui se situe en Turquie à à peu près 200 km d’Éphèse à l’intérieur des terre. C’est Epaphras qui fonda se groupe, vraisemblablement suite à la rencontre avec Paul qu’il fit a Éphèse.

En effet, la Turquie a été témoin d’un mouvement incroyable où les apôtres n’ont eu qu’un rôle indirect. En l’occurrence ici c’est Paul qui par son activité à Éphèse, permis à l’évangile de se répandre partout à Éphèse.

On peut lire cela en Actes 19 (v1 et 8-10)

1Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, arriva à Éphèse…

8Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s’efforçant de persuader ceux qui l’écoutaient. 9Mais, comme quelques-uns restaient endurcis et incrédules, décriant devant la multitude la voie du Seigneur, il se retira d’eux, sépara les disciples, et enseigna chaque jour dans l’école d’un nommé Tyrannus. 10Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.

Les Colossiens sont le résultats du travail de Paul à Éphèse 10 ans plus tôt environ. Comme on le lit dans le texte et en Actes 20, 20, Paul resta deux ans à Éphèse, grand centre de commerce à l’époque donc beaucoup de gens passaient par là avant de repartir chez eux. Il loua une école, l’école de Tyrannus et tout les soirs il proposait un cours/ une étude publique ce que les Gréco-romains appréciaient particulièrement. Cela et son enseignement également chez des gens qui ouvraient leur maison, ont fait qu’en bout de compte beaucoup de gens furent impactés par l’évangile et le ramenèrent avec eux lorsqu’ils rentraient chez eux de leur voyage à Éphèse.

On pourrait remarquer ceci: Ce n’est pas seulement par Paul mais au fur et à mesure que des vies étaient transformées que l’évangile se rependit, c’est par des anonymes comme vous et moi qui rentraient chez eux ensuite et le partageaient tout simplement autours d’eux.


Paul donna certes l’impulsion en équipant les gens en proposant des études approfondies de la Bible, mais c’est la bonne nouvelle portées par d’autres qui permis a l’évangile de se propager autant.

Et c’est tellement une bonne nouvelle que ça se propage comme de la poudre !

Après des années à partager ce message Paul est toujours ému et « remué  » par l’évangile. On peut lire cela en Colossiens 1.20

Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.

Ce que Dieu a fait a la croix, va nous montrer que nos peurs que l’on peut avoir ne sont pas fondées. Elle invalide les soupçons que l’on pourrait avoir contre Dieu. Dieu n’est pas un Dieu intransigeant, annonce Paul, il n’est pas un père fouettard qui nous demande de gagner notre Paradis. Il n’est pas quelqu’un d’exigeant qui nous attend au tournant. Il n’est pas quelqu’un dont on doit avoir peur.

Il est le Dieu qui a tellement voulu renouer une relation avec nous qu’il est allé jusqu’au bout. L’histoire est le déroulement de son plan de sauvetage pour nous. C’est lui qui vient vers nous et nous propose d’être réconciliés avec lui. C’est ce message qui peut changer notre vie.

Une question que je pourrais vous poser ce matin, c’est  » Avez -vous accepté ce que Dieu a fait pour vous? Savez vous que vous pouvez venir tels que vous êtes et avoir une relation avec Dieu dès maintenant? »

Pour ceux qui ont déjà invité Dieu à venir dans leur vie un jour, je vous poserai celle-ci

« Est-ce que l »évangile est toujours une bonne nouvelle pour vous? » Ou est-ce une vieille nouvelle, quelque chose qui s’est passé il y a très longtemps?  Grandissez-vous comme Paul dans votre compréhension des implications de ce que Dieu a fait pour vous?

Et maintenant?

Au bout de quelques années, on peut se retrouvé lassés, déprimés, on ne vit pas le développement en nous de l’évangile, c’est-à dire qu’il ne change pas notre façon de penser.

Ce qui se passe dans votre vie c’est peut être ce qui se passait chez les Colossiens et que Paul jugeait suffisamment dangereux pour intervenir. C’est très souvent du au fait que l’évangile est remplacé dans notre vie par  » l’évangile + »

C’est une expression qu’a utilisée C.S Lewis auteur et universitaire chrétien anglais du 20e siècle pour parler du fait que l’on va souvent partir en tangente à cause de notre nature, et aussi de Satan qui a tout intérêt à ce qu’autre chose vienne s’ajouter à l’évangile et donc invalider ses effets.

Paul connaissait bien cela, et c’est pour cela qu’il écrit la lettre aux Colossiens. A chaque fois qu’un groupe est établi et que Paul s’en va, de faux enseignants se pointent et ajoutent  à ce que Christ a fait ‘ ah mais Paul ne vous avait pas dit qu’une fois chrétienne il faut s’abstenir de certains aliments, il y a une connaissance secrète supplémentaire à avoir. Ou alors le groupe se retrouve influencé par la culture qui l’entoure.  C’était ce qui se passait à Colosse. Et c’est suffisamment grave pour que Paul, même s’il ne connait pas ce groupe, intervienne. En l’occurrence pour Colosse s’était: abstention de certains aliments et boisson, culte des anges, et la connaissance d’un mystère: une connaissance réservée a certains seulement.

Face à cela Paul leur rappelle: vous avez cru la bonne nouvelle, c’est comme ça qu’on continue! (col 1 et 2). Là vous vous remettez sous l’esclavage!

Et nous?

J’aime beaucoup ce que  Tullian Thividjian dit à ce sujet de l’évangile +, dans son livre intitulé Jésus + rien = tout.  Pour lui de nos jours ou à l’époque, l’évangile + c’est la volonté d’être indépendant, auto suffisant. Ceci nous mène au légalisme.

La Bible nous enseigne clairement que l’ennemi privilégié  de l’évangile est ce que nous appelons ‘le légalisme ». Nous pourrions aussi le concevoir comme une forme d’autosuffisance. Sa manifestation la plus commune chez les chrétiens est est le moralisme

Cette chose (cad l’auto suffisance/le moralisme et/ou le légalisme) se manifeste lors que nous ne croyons pas vraiment à l’Evangile. Elle se produit quand nous divorçons les commandements de évangile des déclarations de l(‘évangile. Le légalisme se manifeste lorsque nous mettons l’accent sur ce que nous devons faire plutôt que sur ce que Jésus a fait pour nous.

Une telle autosuffisance produit l’orgueil en tant de réussite et le désespoir en temps d’échec. Mais en fin de compte elle fait de nous des esclaves .. nous fixons nos yeux sur nous-même et sur ce que nous devons faire pour établir notre propre identité. Nous ne savons pas nous reposer en jésus et en la nouvelle identité qu’il nous donne…

Si Jésus réagit si vivement face au légalisme des Pharisiens , ou Paul face à tout ajout à l’évangile, c’est que cela va nous rendre de nouveau esclave. On va se baser sur soi, sur notre performance, sur une idole et donc quelque chose qui n’est pas stable pour baser notre identité.

Et Dieu nous aime tellement qu’il va souvent nous ôter nos idoles, nous montrer que non on vit dans l’illusion que l’on contrôle notre vie et qu’on a besoin de lui pour ne pas retirer notre identité de quelque chose qui va forcément nous assservir etc.

–          Témoignage

J’ai encore une citation du livre Jésus + rien = tout:

« L’ évangile nous rend libre de nous accepter tels que nous sommes, avec nos manquements l’évangile nous dit repose toi tout est accompli

L’évangile nous délivre de la frustration débilitante de ne pas recevoir ce que nous pensons vouloir, parce que l’Evangile proclame que la vie ne se résume pas à notre confort ou à nos préférences…. (plan de dieu)

Parce que pour beaucoup d’entre nous, vivant dans une société matérialiste, de consommation tout tourne autours de nous. Dieu nous doit confort, bonheur etc. Mais ceci n’est pas biblique.

La spiritualité chrétienne est quelque chose qui nous délivre de l’égocentrisme (moi) pour nous porter progressivement vers les autres car l’évangile change notre façon de penser.

Plus on comprend ce que cela implique d’appartenir à Dieu, qu’il s’occupe de nous, plus on va être libre de nous tourner vers les autres et essayer de combler les besoins que nous voyons.

Dieu ne nous demande pas d’être « spirituel » ou religieux, mais de continuellement réaliser notre condition, nous avons besoin de sa bonne nouvelle car nous sommes si faibles et imparfaits. (voir Romains 7 à ce sujet)

Et cela nous amènera ensuite vers les autres.

L’ évangile est toujours une bonne nouvelle pour notre entourage. 

On a vu  dans ce passage que Paul avait indirectement touché les Colossiens. On l’imagine en lisant le chapitre 1   assis, réfléchissant, s’émerveillant a postériori de ce que Dieu a accompli en quelque année, tout étonné d’avoir été utilise.

En lisant un tel passage, on a de quoi être déprimé ou jaloux, car autours de nous on a pas l’impression que l’évangile se répande.

Il est vrai qu’il y a plusieurs barrières à l’expansion de l’évangile

1- tout d’abord nous. Car quand l’évangile est une « vieille » nouvelle, on n’a plus rien a partager. Quand l’évangile ne nous prend plus au tripe, ne grandit pas, il devient fade. Il n’est donc plus contagieux car on partage  peut -être l’évangile + (par exemple évangile plus tradition religieuse)

Ensuite il y a deux autres barrières que l’on pourrait voir (il y en a sans doute d’autres)

2-de nos jours on croit à une notion bizarre de tolérance

3-on pense que les français ne sont pas ouverts. on ne va pas vers eux de façon créative ou adaptée à notre époque

2- La tolérance/indifférence.

De nos jours on nous dit qu’il est malvenu de parler de sa foi, qu’il ne faut pas faire de prosélytisme sous prétexte que par le passé il y a eu beaucoup de dérapages (tout à fait d’accord, il faut critiquer la violence, le manque d’amour…) apparemment, maintenant on est plus évolué, on est plus tolérant.

Sauf que, comme le remarque le professeur Jean Claude Basset (université de Genève) en fait cette « tolérance » cache en fait de l’indifférence envers l’autre, car nous sommes le  produit une société très individualiste où chacun reste à une distance suffisante…).

« L’indifférence : attitude largement répandue en Occident, qui se traduit dans une forme de tolérance par désintérêt pour la vie, la foi et les valeurs d’autrui et permet une coexistence sans heurt qui peut passer superficiellement pour de l’harmonie. Sous couvert de neutralité, c’est la loi du chacun pour soi, garantie par une sorte de no man’s land) »

La Bible est claire à ce sujet, l’évangile se répand au fur et à mesure que des hommes et femmes le partagent (avec tact et amour bien entendu). Si l’on ne transmet pas l’évangile comment les gens croiront-ils?

Aimer l’autre, le respecter, c’est aussi partager l’évangile. Toute personne censée partagerait un vaccin contre le Sida qu’il aurait découvert, à combien plus forte raison est-il  important de partager la bonne nouvelle que nous avons reçue.

3- Parce que contrairement à ce qu’on croit, beaucoup de français sont ouverts et réceptifs à l’évangile de nos jours.

Dans un sondage repris par le parisien en juin 2011. On remarque des chiffres surprenant. plus de 30 pour cent des français croient en Dieu. et presque 30 pour cent se posent des questions.

J’ai trouvé intéressant que la question suivante ait été posée:

pourquoi vous est-il difficile d’en parler?

Les réponses les plus communes étaient les suivantes, et elles devraient nous faire réfléchir.

– Une majorité dis que c’est parce que c’est un sujet très personnel ( cela implique qu’il est plus facile d’en discuter avec des amis. où en sommes nous? combien avons nous d’amis non chrétiens?cherchons -nous à développer ces amitiés?)

– Une deuxième réponse courante était qu’ils ne savent pas comment en parler. Si nous ne prenons pas sur nous, malgré la peur ou le stress, nos amis n’aborderont pas vraiment les sujets spirituels (sauf pour les critiquer au niveau superficiel lol)

-D’autres réponses sont frappante: parce que » je n’ai personne avec qui en parler » ou que »j’ai peur d’être jugé. »

Notre entourage est ouvert. Et on ne s’en rend peut-être même pas compte.

D’après ce questionnaire, et ce que j’ai pu constater autours de moi, on pourrait dire que plusieurs choses sont essentielles au partage de l’évangile de nos jours.

– il se fait de manière la plus aisée dans le contexte d’une relation amicale établie.

– c’est à nous de prendre l’initiative d’aller rencontrer les gens là où ils sont (paul a été créatif a Ephese d’ailleurs) Inviter quelqu’un à l’église c’est un peu maladroit. Mais inviter quelqu’un au café ou chez soi pour un barbecue ou apéro c’est tellement plus naturel.

– cela implique avant toute chose de gagner la possibilité de partager l’évangile en écoutant l’autre, lui poser des questions parce que tout le monde a des peurs, des objections sur Dieu. et c’est à nous, de les aider à comprendre là ou leur raisonnement n’est pas juste. Souvent les gens ne sont pas prêts à entendre l’évangile avant que certains points aient été éclaircis. Cela prend du temps.

exemple récent

Souvent le problème est un problème émotionnel: Si Dieu était là pourquoi a-t-il permis à ma grand mère, mon père, mon cousin de vivre ça? Et écouter leur histoire, puis leur montrer l’émotion de Jésus face à la mort de Lazare et expliquer le problème de la souffrance est primordial

exemple d’Audrey.

Conclusion

Est-ce que l’on grandit dans notre compréhension de l’évangile?Est-ce qu’on garde le contrôle de notre vie et vit comme des orphelins ou enfants des rues? (si je ne cherche pas à combler mes besoins personne ne le fera a ma place)

Est-ce qu’on oublie le pouvoir qu’a l’évangile une fois qu’il est partagé? Est-ce qu’on va participer avec Dieu à ce qu’il fait car il utilise les hommes pour le propager.

2 Corinthiens 6, 1-13 Description d’un ambassadeur

Publié le Mis à jour le

Pour une meilleure lisibilité vous pourrez trouver cet enseignement en format word ici:  2Corinthiens 6, 1-13: Ambassadeur

Ce passage est particulièrement intéressant parce qu’ il nous donne un aperçu des motivations de Paul

Avant de lire les versets qui nous intéressent (2 cor 6, 1-13), un petit peu de contexte est nécessaire pour nous permettre de bien comprendre le passage

  • L’apôtre Paul  est l’homme qui a répandu l’évangile dans le bassin méditerranéen : Liban, Syrie, Turquie, Grèce, l’Italie…  à chaque fois qu’il arrivait quelque part il allait à la rencontre des gens et il leur partageait la bonne nouvelle : il est possible d’avoir une relation avec Dieu par Jésus-Christ. C’est comme cela que de petits groupes de chrétiens apparurent un peu partout. Paul s’occupait d’enraciner chaque groupe puis  il reprenait sa route. Mais ce qui est atypique, est qu’il restait en contact avec ces groupes de chrétiens par lettre. Et notamment les chrétiens de Corinthe.
  • Corinthe était une ville Grecque à la réputation sulfureuse. (Si vous disiez que vous étiez une fille de Corinthe, les gens avaient  tout de suite une certaine image de vous…) Il nous reste aujourd’hui deux lettres que Paul écrivit aux Corinthiens pour les encourager ou les reprendre sur certains points.
  • Paul écrivit 2 Corinthiens après avoir reçu de Tite, un ami, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que les Corinthiens avaient écouté ses conseils et ses recommandations, et  il écrit pour les encourager. La mauvaise, c’est que des personnes  venues à Corinthe après son départ, avaient encouragé les  Corinthiens à  le soupçonner.

Paul: accusé

Avant de continuer,  je voudrais vous poser une question :

Qu’est-ce qui vous rendrait soupçonneux de quelqu’un, en particulier de quelqu’un d’influent, ou dans une position d’autorité ?

Ex : il n’est  là que  pour se mettre en avant,  le pouvoir, argent, notoriété,

Tout au long de 2 Corinthiens, Paul va tacher de répondre aux accusations qui lui sont faîtes. On va voir que sa façon de procéder est assez surprenante. Au lieu de « le prendre mal », Paul dirige sans cesse les Corinthiens vers l’évangile, le message qu’il partage. Il cherche, en effet, à leur montrer qu’il se considère comme simple messager et que cela a des implications pratiques dans sa  vie, et que les soupçonneux peuvent observer et arriver à la conclusion qu’il vit bien ce qu’il prêche.

De quoi Paul était-il accusé ?   Lire 2 Corinthiens 3, 1-3 ; 2 Corinthiens 4, 5  et 2 Corinthiens 7, 2.

  •  de ne pas avoir de « lettres de recommandation » (ne pas avoir de légitimité)
  • de servir son propre intérêt
  • de profiter de braves gens etc.

Comme je l’ai déjà  mentionné,  dans 2 Corinthiens,  Paul répond aux accusations en ramenant ses destinataires vers ce qui importe : le message, et les inviter à observer et étudier sa vie pour voir qu’il vit en simple messager/serviteur et les inviter ensuite à le suivre dans cette direction. D’ailleurs quelques versets auparavant, au chapitre 5, il développe l’idée que le chrétien est un ambassadeur de Dieu.

Aujourd’hui, nous allons voir deux choses :

1)    Être ambassadeur implique de vivre de manière à mettre l’évangile en avant

2)    Être ambassadeur implique de vivre notre vie pour les autres, de vivre une vie marquée par un amour (pratique) sincère pour les autres

 I. Un ambassadeur mène une vie qui  souligne le message dont il est porteur

Tout d’abord que faisait un ambassadeur de l’empire romain, puisque Paul utilise cette métaphore ?  Dans l’empire romain, un ambassadeur était  une personne que l’on envoyait dans un territoire que l’on venait d’occuper avec une mission particulière : la romaniser et pourquoi pas étendre encore l’influence de Rome aux territoires adjacents.  En tant qu’ambassadeur il était  le représentant local de celui qui l’envoie: l’empereur. D’ailleurs  le terme grec utilisé « ambassadeur » veut à la fois dire : la personne dont nous avons parlé, le message que celui-ci transporte, et le travail en lui-même.  C’est particulièrement intéressant, car il semble que la personne s’efface devant la tache/ le message qui lui est confié. Je pense que ce n’est pas par hasard que Paul utilise cette métaphore et ce terme polysémique.

Face à ces accusations, Paul  veut donner  le message suivant à ces opposants : je ne suis qu’un messager, regardez ma vie, elle est au service de l’évangile !

 =Etre ambassadeur implique que  notre vie attire l’attention sur l’évangile (et non sur lui-même)

Dans notre passage en question : comment Paul répond-il aux accusations qui lui sont faîtes ?

Lire  2 Cor 6, 1-10  (cliquer ici) : Il attire leur attention sur le message dont il est porteur. Le salut offert par Dieu. Il cite  au v2 un passage messianique de l’ancien testament : Esaïe 49,8, pour insister sur la nécessité d’agir maintenant pour les autres car quelque chose est en jeu ! Paul veut montrer que sa principale préoccupation est de participer au plan de salut divin et inviter les autres à le suivre car des vies sont en jeu !

Paul  donne deux preuves pour montrer qu’il vit  ce qu’il prêche et que ce ne sont pas des paroles en l’air

1)    Un ambassadeur vit de manière à ne pas présenter de barrière pour les autres au message de l’évangile.

Lire le verset 3 (ici) Comment quelqu’un pourrait-il être une barrière au message ? Qu’est-ce qui pourrait empêcher les gens d’écouter ce que l’on a à dire ? (discussion : donner le contraire des versets 6-7 (lire ici) pour illustrer cela ex : un chrétien ayant  peu de connaissance de la bible, impatience, arrogance…)

Pourquoi il, selon Paul,  faire attention ? Parce que bien souvent on assimile message et messager. Par exemple : je suis nulle en Allemand, ok je n’ai peut-être pas travaillé autant que j’aurai dû, mais j’ai eu des profs d’allemands trop bizarres et ennuyeuses  au collège qui m’ont un peu dégoutée de l’allemand. Résultat,  cela m’a un peu démotivé pour étudier cette matière. Ce que j’essaie de dire est que bien souvent le messager représente le message (ici ma prof d’allemand représentait l’allemand que j’ai fini par ne pas aimer)  A l’inverse, quand un prof nous captive, tout d’un coup la matière prend vie, non ? Notre réaction face au « message » est dépendante en partie du messager qui le porte.

Qu’est-ce qui dans vos vie pourrait empêcher les autres d’écouter le message de l’évangile ?

Ensuite Paul donne une deuxième preuve qu’il vit ce qu’il prêche

2)    Il est prêt à souffrir, à mener une vie dure  pour le message

Lire les versets 4-5

Face aux critiques il leur rappelle d’observer sa vie : il est venu à Corinthe en serviteur. Il incite ainsi les Corinthiens à se rappeler les sacrifices qu’il a faits pour eux. (temps/ subvint lui-même à ses besoin : vie très occupée…)

 Lire les versets 8-10

Il leur rappelle tout ce qu’il a enduré jusqu’à présent pour le message dans tous ses voyages. S’il était la « pour sa poire » il n’aurait pas volontairement subi tout cela !

Quand quelqu’un accepte de souffrir pour une cause, ça lui donne une certaine crédibilité. Là encore, en acceptant de vivre ainsi Paul espère et sait que cela amènera les observateurs à prendre au sérieux le message qu’il porte. S’il accepte même de vivre ainsi c’est qu’il doit y avoir quelque chose de vrai et d’important dans ce qu’il dit.

Et d’ailleurs, quand on y réfléchit, l’histoire même de Paul atteste le message qu’il souhaite partager. Comment sinon expliquer un changement aussi radical, un virage à 180 degrés ?

Comment une personne, un juif extrémiste qui est prêt à torturer, harceler, et tuer des chrétiens, se retrouve tout d’un coup avec un fardeau si grand pour « sauver » les hommes, sinon que par une intervention divine ? On trouve l’histoire de Paul dans le livre des Actes, au chapitre 9. Qu’est-ce qui a bien pu changer à ce point cet homme qui était en chemin pour aller tuer des chrétiens ?

Il a expérimenté la grâce de Dieu. Sur un chemin,  Dieu se révèle à lui et lui apparaît et lui dit « pourquoi me persécutes-tu ? ». Tout son monde s’écroule en un instant, tout ce qu’il a toujours cru s’effondre.  Le Dieu qu’il pensait servir, lui dit qu’il s’est planté. Imaginez un peu son désarroi. Ce Dieu aurait pu, à la manière de Zeus, l’anéantir d’un coup d’éclair, non ? Mais ce Dieu vient à lui et lui dit simplement « Je suis Jésus que tu persécutes »… Ce Dieu vient à lui pour lui dire qu’il s’est trompé toute sa vie, et pourtant celui-ci prend l’initiative d’aller vers  lui, afin de lui offrir une seconde chance. C’est cela qui a du le marquer à vie. Dieu lui a pardonné. Un message comme ça change un homme !

Mais Paul apprend une deuxième bonne nouvelle, s’il peut y en avoir une autre après celle là J Dieu lui fait comprendre qu’il veut se servir de lui pour répandre la bonne nouvelle. Imaginez la joie de Paul

On comprend mieux alors le zèle de Paul à propager ce message qui a changé sa vie !

Pour ceux qui sont chrétiens : Vivez-vous pour votre confort ou êtes vous prêts à faire certains sacrifices (temps…) pour que les autres puissent connaître Dieu ? Vivez-vous pour participer à ce plan que Dieu a ou pour vos propres projets ?

 II. Etre ambassadeur implique  de vivre une vie marquée par un amour  sincère et actif  pour les autres

Un autre point que je voulais faire ce soir c’est que ce passage montre l’attitude de Paul envers les Corinthiens. Elle est caractérisée par un amour sincère  et par conséquent par l’action ( c’est pour cela qu’il essaie de les reprendre sur certains points, dis des choses parfois difficiles à entendre et  les encourage…)

Face à ses accusateurs, on a vu que Paul cherche à montrer qu’il vit pour le message qu’il porte, et  qu’il a une grande affection pour les Corinthiens.

Lire les versets 10-13 : on remarque l’émotion de Paul, ce qui est rare pour lui. L’autre ‘envolée émotionnelle » si je puis dire, on la trouve en 1 Thess 2, 5-8.

Il leur dit que son cœur a été agrandi (traduction littérale) pour eux, mais que leur cœur s’est rétréci. Face aux accusations Paul leur dit : hé les gars, vous savez bien que je vous aime, vous m’avez vu le démontrer ».

Quelle est votre réaction lorsque vous n’êtes pas apprécié pour ce que vous essayez de faire pour les autres ? Je ne sais pas pour vous, mais moi quand quelqu’un soupçonne mes motivations etc., ça me met en colère et je fais l’huître.

Il y a quelques semaines, je me suis disputée avec une amie. Je vous passe les détails, mais elle en était venue à soupçonner mes intentions, alors que je voulais sincèrement l’aider et elle était très en colère contre moi. Je me rappelle que j’ai dit à dieu quelque chose comme ‘T’as vu, elle abuse ! » lol. Mais je commençais à avoir un sentiment de déjà-vu… Je réalisais que bien souvent j’étais comme ça avec Dieu, j’en venais à le soupçonner. C’est typiquement humain d’avoir ce genre de réaction. Ce que j’aime c’est que Dieu est bien plus réaliste que nous sur nous-mêmes (cf. Jean 2, 25).

La Bible déclare que s’il en est ainsi, c’est parce que depuis la chute, nous sommes séparés de Dieu, morts spirituellement. On soupçonne les intentions de Dieu, qui doit, selon nous être ennuyeux, ou un Père fouettard. Face à ces accusations Dieu a voulu nous donner un moyen de vérifier ce qu’il déclare et de réfuter ces soupçons. Il est venu sur terre, est mort pour que l’on puisse commencer une relation avec lui dès maintenant.

Romains 5, 8 «  Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ».

Quand on y réfléchit, cette façon de faire fait voler en éclat les appréhensions que l’on peut avoir sur Dieu. C’est lui qui a décidé de faire le premier pas. Maintenant la balle est dans notre camp. Si on veut que ce que Christ a fait compte pour nous, il nous faut simplement l’accepter, et nous pouvons connaître Dieu dès maintenant. C’est un peu comme avec quelqu’un pour qui on a un faible et qui nous invite, si l’on ne dit pas oui à sa proposition d’aller boire un verre, on n’ira pas loin ! lol.

Alors pourquoi alors ne pas choisir maintenant de faire confiance à Dieu et de commencer une relation avec lui ? Pourquoi repousser cela à plus tard ? Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser à des amis chrétiens. Je dis toujours que si Dieu nous a donné un cerveau, c’est pour s’en servir  :)

Pour revenir  au cœur de Paul et avant de conclure : on voit qu’il continue d’aller aux devants des Corinthiens, et ce même s’ils l’ont blessé. Pourquoi? Parce qu’il les aime sincèrement et qu’il sait que par eux d’autres pourront entendre la bonne nouvelle, voila pourquoi il continue à essayer de les booster et de les faire grandir.

Alors je vous laisse avec une dernière question. Combien de temps acceptez-vous de vous donner, et jusqu’où, pour le bénéfice des autres, sachant que Dieu pourvoira à vos besoins ? Combien de fois allez-vous aller vers les autres et être actif ? Ce sera dur et très lent, mais l’enjeu est de taille ! Heureusement qu’on a l’exemple de Paul pour nous encourager ! Pendant des années j’ai été passive avec les autres, pensant qu’aimer les autres se résumait à une gentillesse superficielle (bonjour, comment ça va ?) mais j’ai réalisé que ma passivité était un manque d’amour. Car l’amour conduit à l’action !

Le meilleur exemple que nous avons est Dieu. Son amour l’a conduit à l’action, à se sacrifier pour ses créatures. C’est ça l’amour véritable.

Conclusion

En conclusion, Paul nous rappelle par ce passage que

1)    Être un ambassadeur pour Dieu c’est faire attention à ne pas présenter d’obstacle à ce que Dieu veut faire

2)    Accepter de mener sa vie pour le message, ce qui implique des sacrifices, une plus grande activité

3)    Avoir un amour sincère envers les autres qui nous porte à l’action.

Jean, tasse 2 (jean 1, 19-51)

Publié le Mis à jour le


Les 6 premiers témoins par Gary DeLashmutt

Je vous souhaite un bon début de semaine avec une nouvelle étude de l’évangile de Jean!

coffeebean24

coffeebean

Introduction

Rappeler le but et plan de l’évangile de Jean (cf. dernière étude).  Après avoir débuté son évangile par ses conclusions sur Jésus, Jean commence à énoncer ses preuves. Il appelle à la barre six témoins, et commence par le témoignage de Jean le Baptiste.

Le Témoignage de Jean le Baptiste

Lire v. 19-28.  Jean (le) Baptiste était un personnage très populaire pour les Juifs du 1er siècle ap. J.-C. Il eut beaucoup d’influence non seulement en Palestine lors de son vivant, mais aussi beaucoup plus loin des dizaines d’années plus tard (voir Actes 18:25; 19:1-4).  Beaucoup de gens pensaient qu’il était le Messie, ce qu’il  réfutait clairement (v.20) En fait, par son enseignement et le baptême, il déclarait être l’un de ceux qui préparaient le chemin du Messie (v. 22-28).

Pendant la période inter testamentaire (plusieurs siècles séparent la fin de l’écriture de l’ancien testament et l’écriture du nouveau testament) les Juifs avaient commencé à baptiser les « Gentils » (non juifs) qui souhaitaient se convertir au Judaïsme. C’était un moyen symbolique de leur enseigner leur besoin d’être purifié de leurs péchés avant d’être qualifiés pour faire partie de la famille de Dieu. Ils avaient raison. Le problème c’était que beaucoup de Juifs pensaient qu’ils étaient automatiquement inclus dans la famille de Dieu parce qu’ ils étaient les descendants d’Abraham. Ils croyaient, par exemple, qu’Abraham était présent devant les portes de l’enfer pour être sûr qu’aucun Juif n’y entre par erreur, et les ramener au ciel le cas échéant. [1]

Jean le Baptiste rejetait cette croyance. Et c’est ce qui fait que son ministère fût si important. Selon Jean le baptiste, la bonne nouvelle était que le Messie était sur le point d’arriver. La mauvaise nouvelle était que le peuple Juif n’était pas qualifié pour recevoir quoi que ce soit de lui à cause de ses péchés. C’est pour cela qu’il insistait pour que les Juifs eux-mêmes soient baptisés, en reconnaissant qu’ils n’étaient pas plus qualifiés que les Gentils pour appartenir à la famille de Dieu et qu’ils avaient besoin du pardon de Dieu comme n’importe qui.  En adoptant cette attitude d’humilité et en se faisant baptiser (ce qui montre publiquement leur attitude) ils étaient désormais près pour le Messie.

Lire les versets 29-34.

V. 19-34: ces versets racontent ce qui s’est passé après le baptême et la tentation de Jésus dans le désert. En tant que dernier prophète de l’Ancien Testament, Jean reçut deux grands privilèges de la part de Dieu:

Il eut le privilège « d’oindre » le Messie. Dans l’Ancien Testament, Dieu choisissait les rois en envoyant un prophète pour les oindre avec de l’huile (ex: Samuel avec Saul et David). D’ailleurs en hébreu, le mot « Messie » veut dire « celui qui est oint »  — Le roi choisi par Dieu.  En tant que dernier prophète de l’Ancien Testament, Jean Baptiste oint le roi « ultime » en le baptisant. Dieu ne lui avait pas dit qui serait le Messie, juste qu’il serait l’un des gens qu’il baptiserait et sur qui il verrait descendre l’Esprit de Dieu (donc un évènement surnaturel)

Il déclara que Jésus « accomplirait » le système sacrificiel de l’Ancien Testament. Le but de ce système avait été d’enseigner que nous sommes pécheurs, que la sanction (salaire) du péché est la mort. Mais aussi que Dieu, par grâce, donnerait un jour un substitut parfait pour mourir à notre place. Le but des sacrifices d’animaux, c’était de préfigurer ce que Jésus viendrait accomplir. C’est pour cela que Jean le baptiste appelle Jésus « l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » (v.29). Et c’est pour cela que Jésus avait insisté pour qu’il soit baptisé par Jean, même s’il était sans péché. De cette manière, il se présentait lui-même comme Celui qui était venu pour s’identifier et porter les péchés du peuple de Dieu.

Donc, le ministère de Jean le Baptiste démontre la continuité parfaite qui existe entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Il fait en quelque sorte le pont entre la période de promesses (A.T) et la période d’accomplissement de celles-ci (N.T). Ayant désormais accompli sa mission, Jean le baptiste passe maintenant le relais à Jésus et  presse ses « supporters » à suivre Jésus.

Dans les derniers versets du chapitre 1, nous voyons que l’influence du ministère de Jésus commence à s’étendre. Jean (l’auteur) nous raconte comment 5 hommes ( dont lui-même)  finirent par croire que Jésus est le Messie. Un an après les faits relatés, Jésus les choisit pour être ses disciples/ apôtres. Bien que ce passage nous parle d’événements uniques, il nous aide aussi à comprendre comment Jésus influence les gens. Chacun de ces principes permet également de corriger des mauvaises conceptions sur le Christianisme.

Jésus nous invite à une « enquête » personnelle

Lire les versets 35-40.  Ces deux hommes (André et Jean, l’auteur) suivaient Jean le Baptiste. Jean le Baptiste était persuadé que Jésus était le Messie (v.  29,34 « titres messianiques »).  Mais les deux hommes n’étaient pas si sûrs. Ils essayèrent de suivre Jésus « à distance ». Quand Jésus leur demande ce qu’ils veulent de lui, ils l’appellent ‘Rabbi‘ (au lieu d’utiliser un des titres Messianiques que Jean avait mentionné) et ils lui demandent en gros s’il peuvent parler avec lui.

Jésus ne répond pas: »Quoi? Vous m’appelez comment?  Vous n’avez pas entendu comment Jean Baptiste m’a appelé?  Je pensais que vous étiez des gens spirituels. Je ne vous en dirai pas plus tant que vous ne m’appellerez pas le Messie! » Pas du tout! Au contraire, il les invite à  enquêter sur lui. Il les invite pour la soirée et répond à leurs nombreuses questions (quelles qu’elles soient). Grâce à leur enquête, ils devinrent personnellement convaincus que Jésus était  le Messie. (lire le verset 41)

Beaucoup de gens croient que le christianisme exige une foi-aveugle, un engagement instantané à Christ sans aucune preuve

Mais Jésus veut des gens qui le suivent parce qu’ils sont convaincus qu’il est la vérité.Il sait qu’une foi solide a besoin de preuves et qu’il faut du temps pour les rassembler—donc il encourage une recherche personnelle. Jean n’oublia jamais cette particularité de sa rencontre initiale avec Jésus. La manière avec laquelle Jésus répondit à sa demande de preuve, influença Jean à écrire son évangile pour les autres qui ont à leur tour besoin d’enquêter (Jean 20, 31). L’église primitive avait à coeur ce principe. (lire et expliquer Actes 17:2-4).

Nous comprenons que décider de recevoir Christ, comme toute autre décision importante est un processus. C’est pourquoi nous vous encourageons à aller à une étude biblique comme celle-ci, où vous pourrez commencer à comprendre les déclarations de Christ et les preuves qui les accompagnent, ou encore à lire des livres sur le sujet. C’est pourquoi nous vous invitons à poser des questions après l’étude (publiquement ou à part).  C’est aussi pourquoi nous vous encourageons à questionner vos amis chrétiens sur la différence que Christ a amené dans leur vie.

Il faut enquêter avec une bonne attitude. En Jean. 7:17, Jésus donne à des gens en recherche une promesse conditionnelle: « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu , il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef « . On s’attendrait plutôt à ce qu’il dise l’inverse  » Si quelqu’un  découvre que mon enseignement vient de Dieu, il voudra faire la volonté de dieu » Donne moi assez de preuve, et  ça me donnera envie de suivre Christ« .

Mais Jésus dit que ça ne marche pas comme ça. La bonne attitude est d’être d’accord à l’avance pour faire la volonté de Dieu. Cela veut dire pouvoir dire  » Si je vois assez de preuves qu’il y a une réelle possibilité pour que cela soit vrai, je serai prêt à demander à Christ de venir dans ma vie« . Pourquoi ne pas commencer votre recherche maintenant en priant dans ce sens? Vous pouvez faire cela en toute intégrité intellectuelle même si vous êtes agnostique ou athée.

Pour beaucoup de personnes qui sont en recherche, le problème ce n’est pas un manque de preuve. Pour eux, le problème n’est pas de croire en Jésus, mais de croire que Jésus croit en eux. L’incident suivant avec Simon, nous permet de parler de cela:

Jésus nous accepte TEL que nous sommes et  focalise son attention sur ce que nous pouvons devenir

Lire les versets 41,42.

Au v. 42, Jésus n’est pas en train de donner un surnom à Simon (« pierre » ou « le pierreux »)  parce qu’il est comme une pierre! Il y a deux choses dans ce verset qui montrent que quelque chose de plus profond est en jeu.

Le terme traduit par « ayant regardé » est en fait en grec une forme intensive du verbe regarder (emblepo). Il veut dire « regarder dans » « regarder fixement » ou  « examiner ». En fait , Jésus est en train d’observer et de jauger le cœur et le caractère de Simon.

Et qu’a-t-il vu?  Que Simon portait bien son nom. Ses parents l’avaient probablement appelé ainsi pour rappeler  » Siméon », l’un des 12 fils de Jacob. Celui-ci était connu pour son tempérament impétueux et colérique. (Genèse 49:5-7). Le comportement de Simon plus loin dans les évangiles confirme que c’est aussi le cas de Pierre ( EXEMPLES)!

Donc, Jésus regarde le coeur de Simon et lui dit « Tu portes bien ton nom! » Imaginez un peu ce que Simon a pu ressentir à ce moment-là. Il avait faim spirituellement, il voulait connaître Dieu—mais il était aussi un  pitre  instable… Or, Jésus ne lui a pas dit ‘ Reviens quand tu seras un peu plus stable—ça va pas tel que tu es maintenant!  Au lieu de ça il lui dit ‘ Oui tu es Simon, mais tu seras appelé le rocher, le roc ». Il voit ses péchés et ses faiblesses, et lui fait savoir ce qu’il voit. Mais ce n’est pas tout. Il voit aussi ce que Simon peut devenir par la puissance de Dieu, s’il suit Christ. Simon fut profondément touché à ce moment là, et Jésus tint sa promesse. Bien que Pierre ai toujours gardé son côté charnel (voir Galates 2), lorsqu’il se soumettait au contrôle de l’Esprit de Dieu, il était pour l’église primitive un responsable solide et stable.

De nos jours Jésus gagne les gens de cette manière. Il vous connaît complètement vous qui êtes assis ici aujourd’hui. Il connaît tous vos péchés, les faiblesses de votre personnalité, même celles dont vous n’êtes pas encore conscient! Si vous le suivez, il vous les montrera   selon ce que vous pouvez supporter… et parfois ce sera embarrassant ou douloureux!  Mais il vous acceptera toujours tel que vous êtes, et il aura toujours cette vision de ce que vous pouvez devenir par la puissance de Dieu.. Le problème avec lui ne sera jamais que vous êtes trop perturbé ou instable… La question sera plutôt si oui ou non vous êtes prêts à coopérer avec sa puissance transformatrice…  Le message du Christianisme n’est pas  » Reprends toi en main avant de venir à Christ » mais plutôt ‘ Viens à Christ tel que tu es et il changera ta vie‘.

Nous allons maintenant voir une troisième idée fausse – non pas sur Jésus, mais en ce qui concerne amener les autres à Christ

Partagez ce que vous savez avec ceux que vous connaissez

La plupart des chrétiens croient que deux ingrédients sont nécessaires pour être efficace et amener des autres à Christ.

– Premièrement, on croit que il faut être assez agressif socialement pour pouvoir être à l’aise pour parler avec des gens qu’on ne connaît pas.

– Deuxièmement, qu’on doit en savoir beaucoup sur la bible de tel sorte qu’on puisse répondre à n’importe quelle question qu’on nous poserait.

Ces deux choses sont des grandes qualités, mais puisque la plupart d’entre nous (moi inclus) ne les possédons pas, on en conclut que Dieu ne peut pas nous utiliser pour toucher d’autres pour Christ…

Mais regardez un peu comme les gens viennent à Christ dans ce passage: cela contredit ces deux « règles » qu’on s’imagine.

André amène son frère Pierre (v. 41).  Lire v. 43 et 44.  Jésus appelle Philippe, mais il semble clair qu’André et Pierre l’ont présenté auparavant à Jésus (v.44, v41 « celui-ci rencontra d’abord son frère« )Lire  v. 45,46.  Philippe amène Nathanaël. Quelqu’un rencontre Jésus, est changé par lui, ensuite il fait la chose la plus naturelle au monde—il invite ses amis, les membres de sa famille à le rencontrer aussi. Si vous aviez accusé André de « prosélytisme » il vous aurait regardé en pensant que vous êtes fous!  Que pourrait-il y avoir de plus naturel que d’inviter  les gens qu’on aime à connaître la Personne qui a changé notre vie? (EX: On partage bien un bon dvd avec des amis)

Philippe n’était pas un érudit en ce qui concerne la bible. Nathanaël, le reprend en lui disant que le Messie ne peut pas venir de Nazareth (voir Michée 5,2). Philippe lui répond simplement ‘ Je ne sais pas grand chose à ce sujet—mais viens et voit par toi-même ! Il ne se sentait pas obligé de convaincre Nathanaël de croire. Il l’invitait juste à rencontrer Jésus, et il était sûr que Jésus saurait prendre le relais. C’est exactement ce qui se produisit…

Ils furent efficaces parce qu’il avaient partagé ce qu’ils savaient avec ceux qu’ils connaissaient..

Ce n’est pas la seule façon de toucher les autres et de les amener à Christ. Il y a des gens qui sont touchés parce qu’ils vont quelque part et entendent le message d’amour de Dieu ( livre, radio, internet…). Certains chrétiens ont le don de parler à des inconnus, et de les amener à Christ. Néanmoins ce dont nous avons parlé est la façon la plus courante: La majorité des chrétiens sont venus à Christ grâce à un ami proche ou un membre de leur famille.

Certains d’entre nous ont besoin de partager Christ avec des amis non chrétiens.

Ceux d’entre vous qui sont de nouveaux chrétiens sont dans la position idéale pour amener leurs amis, et les membres de leur famille à Christ.  Peut-être vous sentez-vous incompétents pour faire cela parce que vous ne connaissez pas bien la Bible. Oui, il faut  que vous appreniez à mieux connaître la Bible, mais en attendant prenez exemple sur Philippe. Dites à vos amis  » Je sais pas grand-chose à ce sujet—mais venez et voyez par vous –même ». Dites leur combien Christ a changé votre vie, ce que vous êtes en train d’apprendre. Invitez-les à une étude biblique où ils pourront entendre la Parole et rencontrer vos nouveaux amis chrétiens.

Pour certains d’entre-nous c’est différent.

Nous n’avons plus d’amis proches qui ne sont pas chrétiens (ou qui sont ouverts) donc il faut créer de nouvelles amitiés. Il n’y a rien de plus naturel que d’apprendre à connaître les gens qui habitent dans votre quartier, qui sont à votre l’école ou à votre travail et de  nouer avec eux des relations marquées par un intérêt et un amour authentique. Vous pourrez partager avec eux votre implication avec Christ et leur donnerez l’occasion de le connaître.

Note de bas de page

[1] BARCLAY, William, The Gospel of Matthew, vol. 1. Philadelphie, Westminster Press, 1958, p. 39.

Traduit avec autorisation par coffeebean24. Auteur: Gary DeLashmutt. Source: http://www.xenos.org

Jean, tasse 1 (prologue: 1,1-18)

Publié le Mis à jour le

Voili voilou, première étude d’une série sur l’évangile de Jean…  Cette première est un peu « intense » et forte en caféine :) A la semaine prochaine pour la suite du chapitre 1. Dans les prochaines études, on étudiera un chapitre par post…

Un grand merci à Gary DeLashmutt pour la qualité et la profondeur de ses études de Jean qui m’ont beaucoup apprises et que je traduis pour vous.

ps: j’ai « uploadé » dans myshared des documents qui pourraient resservir (voir « l’index des documents téléchargeables »). J’essayerai d’en ajouter d’autres au fur et à mesure.

coffeebean

Introduction

Aujourd’hui, nous commençons notre étude sur  l’évangile de Jean. Avant d’aller plus loin, il est nécessaire que nous connaissions un peu l’arrière plan de ce livre.

Auteur et date:

Ce livre a été écrit par Jean, le fils de Zébédée, un des disciples de Jésus, probablement entre 80 et 100 ap. J.-C. Bien qu’il ne se nomme pas lui-même, des indices internes (par élimination des autres disciples proches de Jésu) et externes (Polycarpe; Irénée, Papias) confirment l’identité de l’auteur.

Destinataires d’origines:

Jean écrit à des non juifs. Ceci est clair parce qu’il explique les coutumes ou les termes juifs. Après la chute de Jérusalem en 70 ap. J.-C,  Jean  alla a Ephèse et travailla principalement parmi les « Gentils » (non Juifs). Les Gentils de l’époque de Jean étaient  intéressés par les choses spirituelles mais étaient « relativistes » (ça ne vous semble pas familier?)

But:

Lire Jean 20:31. Il s’agit d’un récit évangélique de la vie de Jésus. Jean a sélectionné son matériel pour donner des preuves que Jésus est l’unique Messie et le fils de Dieu; afin que l’on croit en lui et ait une vie spirituelle par lui. C’est pour cela qu’il est recommandé aux gens « en recherche » de lire Jean, plutôt que de commencer par la Genèse ou Matthieu etc.

Simplicité et profondeur:

L’évangile de Jean est le livre du nouveau testament qui a le vocabulaire grec le plus simple et réduit. Il utilise environ 400 mots grecs. (C’est pourquoi ceux qui étudient le Grec, commencent généralement par étudier Jean). Néanmoins, malgré cette simplicité, ce livre cache une grande profondeur. On dit souvent que ce livre est « assez  peu profond pour que les bébés y barbotent, mais assez profond pour que des éléphants s’y noient. »

Relation aux autres évangiles:

Écrit plus tardivement que les autres évangiles, Jean a choisi volontairement un matériel que ceux-ci n’incluaient pas (pour combler des « trous » et poursuivre son but ‘évangélique‘). Alors que les  évangiles synoptiques commencent par un récit historique de la vie de Jésus et élaborent peu à peu une conclusion sur celui-ci, Jean commence son évangile par un résumé de ses conclusions sur Jésus. Et c’est ensuite qu’il donne  des exemples historiques issus de la vie de Jésus pour appuyer ses conclusions. Ce résumé qui ouvre l’évangile de Jean est appelé « le prologue ».

Le Logos est la Réalité Ultime (verset 1-3)

Lire les versets 1-3. Jean nous présente quelque chose qu’il appelle « ‘la Parole‘. En grec, il s’agit du terme ‘logos‘. Jean écrit à des Grecs, il utilise donc leur propre terme philosophique comme point de départ pour son message.

En étudiant l’ordre dans l’univers et la capacité humaine à raisonner, les Grec  avaient déduit qu’il devait y avoir une sorte de ‘raison‘ universelle (appelée « logos ») qui sous tend la réalité et qui donne un sens à l’univers. Ils appelaient parfois le logos ‘la rationalité cosmique » (ou réalité ultime).

Le problème était qu’ils n’étaient pas plus avancés. « Ce logos était-il personnel ou impersonnel? Eternel ou temporel? Quelle est sa relation avec le monde matériel? Est-il intéressé ou pas par les humains?… Les avis divergeaient quand à la nature de ce logos.

Jean répond  aux questions des Grecs par une série d’affirmations explosives, en utilisant leur  terme pour désigner la ‘réalité ultime ».

Le logos est éternel (v. 1a). « Au commencement était le  logos. » Le logos est La cause qui n’a pas de cause, la réalité  au delà de laquelle il est impossible d’aller.

Le logos est le créateur de l’univers (v. 3). L’univers n’est pas éternel (position des NATURALISTES) ni « divin‘ (ANIMISME & PANTHÉISME). Il « vint à existence‘par la parole du logos (Genèse 1 > CONFIRMATION DU BIG-BANG).

Le logos est une personne. Le logos est appelé « il » (v.2) ou « lui » (v.3).

Le logos est divin, ou Dieu (v. 1c). Le texte grec insiste sur ce point.

Le logos est personnellement distinct de Dieu (v. 1b,2). Il est à la fois Dieu, et également ‘face à face avec Dieu« . C’est l’un des nombreux passages ( de l’ancien et du nouveau testament) qui révèlent que Dieu, bien qu’il ait une essence unique, existe en plus d’une personne. Les chrétiens appellent cela la « trinité.

Dans ce texte nous rencontrons deux de ces trois personnes: Dieu, le Père  et aussi le « Fils » (appelé le « logos »). Ceci a l’air très abstrait, mais cela résout le problème suivant: Comment Dieu peut-il être à la fois personnel et totalement autonome? Comment Dieu peut-il être personnel sans avoir besoin de créer d’autres personnes avec qui entrer en relation? Mais si Dieu avait eu besoin de créer d’autres personnes Dieu n’est donc pas vraiment indépendant de sa création?

La réponse biblique à cette question est la trinité: Dieu a toujours existé en tant que « communauté de personnes qui se sont toujours aimées. Un trillion d’année avant que quoi que ce soit ou quiconque n’existe, Dieu était déjà là depuis toujours. Mais il  n’a jamais été seul parce qu’il était en relation avec les autres personnes de la trinité (lire Jean 17:24).

Le logos, est bien sûr, Jésus (v. 14a). La personne historique qu’était Jésus de Nazareth, née à Jérusalem autours de l’an 4 av. J.C et morte autours de 33 ap. J.-C, est en fait Dieu: le Dieu infini,  éternel,  personnel, créateur de tout l’univers! Il avait lui-même créé les matériaux desquels son berceau/ auge a été faite. Il a créé les anges qui ont annoncé sa naissance, les moutons dont les bergers s’occupaient, et l’étoile qui avait guidé les mages.

Jésus est le sauveur de l’humanité (v. 4,5,14-18)

Mais Jean ne s’arrête pas là. Jésus n’est pas seulement la réponse à une question philosophique abstraite concernant « la réalité ultime ». Il est également le sauveur de l’humanité (lire v4 et 5)

Lorsque Jean déclare, « en lui est la vie » il utilise un terme grec précis qui désigne un type de vie particulier.  Il n’utilise pas le terme bios (vie physique) ou psuche (la conscience humaine). Il utilise zoe, qui veut dire la vie spirituelle qui vient de Dieu.  C’est le même mot que Jésus utilise en Jean10:10b (lire). Il s’agit d’une certaine qualité de vie: une union personnelle et une relation avec Dieu (lire Jean 17:3).

v.4  » En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » Cette vie spirituelle est ce qui donne un sens  et une direction à la vie humaine. Contrairement aux animaux, nous avons été créés pour connaître Dieu personnellement, pour être en relation avec lui et expérimenter sa direction pour notre vie.

v.5″ La lumière luit dans les ténèbres. » Le ‘hic‘ c’est que nous ne possédons pas cette lumière/vie. Nous avons la vie physique et la lumière, nous avons une grande intelligence et des ressources mais nous vivons dans les ténèbres et sommes morts spirituellement. Si l’histoire humaine (et le J.T de 20h)  nous apprend quelque chose, c’est bien que les hommes sont perdus. Ils passent à côté du but de leur existence, ils titubent dans le noir en se blessant eux-mêmes et les autres par la même occasion. Mais Jésus est venu dans ces ténèbres pour permettre que la lumière et la vie de Dieu soient accessibles…

Qu’est-ce que cela donnerait d’avoir cette lumière/vie? Jean en parle aux versets 14 et 18

(lire). Dieu est devenu un être humain (v.14) afin que les gens puissent avoir cela. Jean résume son expérience personnelle avec Jésus en disant qu’il était plein de  » grâce et de vérité ».

Jésus était rempli de vérité

Le mot ‘vérité‘ veut dire « réalité », ce que les choses sont vraiment. En apprenant à connaître Jésus, les disciples apprirent qui Dieu était vraiment, car Dieu le leur révélait directement (v. 18, lire aussi Jean 14,9). C’est ce que nous découvrirons à notre tour, au fur et à mesure de cette étude de l’évangile de Jean. Mais aussi: en même temps qu’ils apprenaient à connaître Jésus, celui-ci révélait inévitablement les gens pour ce qu’ils étaient vraiment. Quand Jésus dénonçait les simulacres et l’hypocrisie des responsables religieux Juifs, ses disciples étaient contents. Mais il avait aussi une façon assez énervante de regarder dans les plus profonds recoins de leur cœur et de révéler leur faiblesse, leur péché et leur folie…


Mais il était aussi rempli de grâce.

La « grâce » dans le sens du texte, veut dire une faveur ou un don qu’on ne mérite pas et qui vient de Dieu. C’est-à-dire que Dieu est venu en Christ pour régler lui-même le problème de notre péché afin que nous puissions avoir le don gratuit de son amour, sa compassion et le pouvoir de transformer notre vie. Le même Jésus qui connaissait et révélait leur immoralité était également une source inépuisable de grâce. (v.16). Qu’ils se plantaient royalement, qu’ils réalisaient à quel point ils étaient pécheurs ou bêtes, Jésus mettait toujours autant de grâce à leur disposition. Ce n’est pas étonnant qu’ils ne furent plus jamais les mêmes.

Comme cela devait sembler bien différent de la religion de l’Ancien Testament dans laquelle les disciples avaient grandis (v.17) ! La ‘loi », aussi grande soit-elle, n’était qu’un faible reflet de Jésus. Prenons la LUNE en exemple, elle doit sa lumière au SOLEIL, une fois que le soleil se lève, la lune s’efface.

La loi de Dieu (Torah) avait donné aux juifs un aperçu de son caractère moral et une préfiguration de sa compassion. Mais Jésus leur en révéla bien plus plus (tout ce qu’ils étaien capable de comprendre du caractère de Dieu)  et leur permis d’avoir acces à la compassion de Dieu et son pouvoir transformateur.

Où peut-on avoir cette vie ou lumière spirituelle?

Pas auprès de Bouddha, Mohammed ou quelconque autre avatar, seulement par Jésus.

A une culture relativiste comme la nôtre, Jean ne cesse de rappeler que Jésus est la seule source:  «  En elle (seule) était la vie. . . » (vs 4)   » Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.  » (vs 9). C’est seulement en Jésus que le  » le logos a été fait chair » (v. 14). Seulement Jésus est  » le Fils unique,  » (v. 18).

Jésus le déclare lui-même en Jean 14:6 « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi« .  Il n’y a pas de place pour la vision pourtant populaire, que Jésus était un maître spirituel parmi d’autres, une voie vers Dieu parmi d’autres. Il est soit Dieu incarné et le seul ‘fournisseur‘ de vie spirituelle: ou alors il est un menteur, un imposteur, un arnaqueur.

Quelle est votre réponse? (v. 9-13)

Jésus est qui il est, peu importe la manière dont nous répondons à ses déclarations. Mais cela ne rend pas votre réponse futile. En fait votre réponse est LA décision la plus importante que vous puissiez prendre – parce que Dieu a décidé d’en faire la base: selon notre décision nous recevrons de lui ou pas.

Lisez les versets 9-11. Quelle ironie tragique! Dieu est venu rendre visite à des créatures qui ont été créées pour le connaître, et la plupart ne l’ont même pas reconnu! Il rendit visite au peuple qu’il avait choisi, et accompli des centaines de prophéties, mais ils ne l’ont pas reçu lui! Pourquoi? Ce n’était pas par manque de preuve (comme nous le verrons)  mais à cause d’un refus de s’humilier et d’admettre leur besoin de sa lumière dans leur vie…

Mais tout le monde n’a pas réagi de cette manière. Voir v. 12,13. Certains réagirent différemment, et Jésus leur donna le droit de faire partie de la famille de Dieu (un autre synonyme pour ‘lumière‘, ‘vie‘, ‘grâce » et « vérité »). Et nous pouvons aussi en faire partie (rappel de Jean 20,31) Mais il n’y a qu’un seul moyen d’avoir cela—en recevant personnellement Jésus. Pour être sûr que l’on comprenne bien ça, Jean nous décrit les choses qui ne sont pas suffisantes:

le « sang »—c’est-à-dire l’arrière plan familial ou ethnique. Le fait d’être juif (le people choisi de Dieu) n’a pas empêché la plupart de rejeter Jésus, et le fait d’être non juifs n’a pas empêché de nombreux « Gentils » de le recevoir. C’est la même chose pour vous: peu importe combien de personnes de votre famille sont chrétiennes—il faut que vous receviez Christ. Et peu importe si personne n’est chrétien dans votre famille: vous pouvez quand même recevoir Christ.

« la volonté de la chair »—ou plutôt vos réussites morales. Être mieux moralement que la plupart des gens ne vous qualifie pas pour être membre de la famille de Dieu—vous devez recevoir Christ. Et être pire que la plupart des gens ne vous disqualifie pas pour devenir enfant de Dieu—vous pouvez quand même le devenir en recevant Christ.

« la volonté de l’homme »—c’est-à-dire les conclusions d’autres personnes sur Jésus. Vous devez prendre votre propre décision. Par exemple: le fait que votre époux croit en Jésus ne fait pas de vous un Chrétien—vous devez toujours recevoir Christ. Si votre époux ne croit pas, cela ne veux pas dire que vous ne puissiez pas devenir chrétien.—vous pouvez quand même recevoir Christ.

Certains d’entre nous n’ont jamais reçu Christ. Je voudrais vous inviter à revenir pour en apprendre plus sur ce Jésus et décider si oui ou non vous voulez le recevoir. Certains d’entre vous sont peut être déjà prêts…

Traduit par coffeebean24, avec autorisation. Auteur: Gary DeLashmutt. Source: http://www.xenos.org

Expresso 2: concentré de Nouveau Testament

Publié le Mis à jour le

Deuxième partie d’une étude intitulée à l’époque « le Nouveau Testament pour les nuls ». Dans les prochains posts je voudrai proposer « une série » pour étudier un évangile (c’est-à dire un livre ou décret parlant d’une bonne nouvelle) du Nouveau Testament…

Introduction

Dans notre dernier post nous avions étudié l’Ancien Testament, on avait vu qu’il racontait l’histoire d’un peuple, le peuple Juif. Que c’était un peuple qui avait été choisi non pas parce qu’il était « beau » et « gentil » mais pour révéler Dieu et par lui réaliser la promesse de la venue d’un sauveur pour restaurer une relation entre lui et les hommes. Et l’ancien testament est le déroulement progressif de ce plan au travers de l’histoire de ce peuple.

Nous faisons un bond dans le temps et nous nous retrouvons quelques années avant J.C qui sert de cadre à ce qui va suivre

Contexte et Contenu du Nouveau Testament

La situation à l’époque de Jésus Christ.

Les Juifs attendaient bien un sauveur, d’autant que leur situation à l’époque n’était pas top:

– Ils étaient un territoire occupé par les romains

– Leur temple avait été profané deux fois ce qui avait amené plusieurs rebellions contre le pouvoir établi

Ils pensaient que la fin du monde était proche et attendaient le messie pour venir les délivrer des romains,  le  Cambridge History of Judaism parle d’une augmentation de ces « attentes messianiques  » face à l’occupation à partir de -4 et surtout 6 ap. J.C ( HORBURY et al.  The Cambridge History of Judaism, Cambridge University Press, 1984, Tome 3, p152)

Structure du Nouveau Testament

 » En gros », le Nouveau Testament est divisé en deux. D’un côté quatre « évangiles » (on reviendra sur ce terme) qui racontent la vie et la mort de Jésus Christ, puis il y a le livre des Actes qui fait un peu la transition avec le reste puisqu’il raconte le début de l’expansion du message. Enfin  le reste est composé de diverses lettres écrites à des églises (ou individus) pour traiter de divers problèmes, répondre à des questions etc.

Les premiers écrits du Nouveau testament furent vraisemblablement rédigés à partir de la moitié du premier siècle, soit seulement quelques années après la mort du Christ.

Ce que le Nouveau Testament nous apprend

Si vous étiez « là » pour l’étude précédente, vous verrez que le Nouveau Testament ne fait que confirmer le message amorcé dans l’ancien testament: il y a un problème fondamental entre l’homme et Dieu, l’homme suite à la chute suspecte Dieu et nait en rebellion contre lui, mais Dieu souhaite faire le premier pas et a amorcé un plan pour restaurer  une relation. Ce plan en fait, c’est une personne.

Voilà le message central, qui unit la Bible. L’ancien testament et le nouveau testament parlent en fait de la même chose: Jésus Christ. L’ancien testament l’annonce progressivement, et le nouveau testament raconte la venue de cette personne et des conséquences. En fait, ce qui démarque la Bible d’un autre livre, est qu’elle a « prédit » ce qui allait arriver.  C’est ce dont les théologiens parlent quand ils utilisent le terme « d’auto-authentification ». Pour eux, Dieu a anticipé nos besoins de vérifier que la Bible est bien la « Parole de Dieu » en donnant un certain nombre de preuves et surtout par la « révélation progressive »: terme barbare pour dire que l’ancien testament révèle de manière de plus en plus précise qui sera le « sauveur » (cf. post précédent). Ce sont les apôtres qui ont les premiers compris cela : que Jésus était l’accomplissement des « écritures ». Voyons un passage pour nous éclairer

(Luc 24,44-48)Puis il leur dit: C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. »

Ce passage fait bien la transition entre notre étude sur l’ancien testament et celle d’aujourd’hui. Nous avions vu que Dieu a donné à l’avance des informations sur l’identité, la géographie, la mission du futur Messie… nous allons voir que ces informations sont réalisées par la personne de Jésus Christ.

Concentré du message du Nouveau Testament:

Jésus est l’accomplissement des promesses de l’ancien testament, par exemple par

  • Son « hérédité » (Genèse 12, 1-3; Genèse 49, 8-10; 1 Chroniques 17, 11-14 par exemple. cela est « répété en Matthieu 1).
  • Sa méthode d’exécution ( Psaume 22, 1-18)
  • Le rejet dont il a été victime: La réponse des Juifs était prévue ( Esaïe 53)
  • Sa géographie ( Michée 5,2)
  • La mission principale de Jésus … était … de mourir (Esaie 53, 3-6)  A  la croix Jésus a d’ailleurs déclaré: » tout est accompli »

    Tout est accompli?

    Mourir? Mais pourquoi?

    Avant d’être une bonne nouvelle, le message de la Bible est une mauvaise nouvelle. Elle nous annonce qu’on nait et est séparé de Dieu, qu’on  a une nature profondément égoïste et qu’on ne peut atteindre le degrès d’exigeance que Dieu a. La conséquence de cela, c’est qu’on est « condamné à mort » (Romains 6, 23). Ca c’est une sacré mauvaise nouvelle.

    Mais le message de la Bible, et ce qui en fait la bonne nouvelle, est qu’il y a une solution à ce problème.  Le chemin à suivre pour être accepté par Dieu n’est pas de promettre d’être serviable ou d’accomplir des rites… c’est d’accepter le don qu’il offre. C’est là que Jésus Christ entre en scène. Il fallait qu’il meurre pour prendre notre place, pour être notre substitut. Sa mort nous donne droit à une relation avec Dieu si nous lui demandons, ce n’est pas basé sur nous, nos actes; mais sur ce qu’il a déjà fait pour nous. Nous avons droit à un accès direct à Dieu. (voir Hébreu 10 pour l’explication de Paul sur le sacrifice de Jésus)

    Implications

    La Bible dit que notre problème majeur est qu’on est des êtres « brisés ». On vit notre vie pour nous, c’est « moi » moi » « moi » « j’y ai bien droit » . Dieu nous a donné un mirroir pour nous regarder et nous rendre compte de notre état et nous amener à Christ (c’est le « job » de la loi cf. Galates 3, 23-29). La bible nous apprend que si on croit qu’on va pouvoir réussir d’une manière ou d’une autre à se rendre acceptable, on est à côté de la plaque. voir schéma

    cr

    Pourtant la Bible montre que Dieu nous aime, malgré tout et a décidé d’intervenir personnellement pour régler le problème. L’ancien testament nous apprend qu’un substitut est nécessaire. Dans le nouveau testament Dieu nous le donne, c’est lui-même qui s’est sacrifié… Il n’y a donc plus rien qui nous empêche de démarrer une relation avec lui

    cross

    Où en êtes-vous par rapport à cette déclaration de la Bible? Selon la Bible notre plus gros problème ce n’est pas notre « pécher » (pour utiliser un terme barbare) parce que ce problème est réglé mais qu’on vit en déni. Déni que nous sommes des êtres qui ont besoin du « remède » qu’Il a prévu. La loi de l’ancien testament ( 10 commandements etc.) nous révèle cela.

    Si vous êtes chrétiens,  où en êtes-vous aussi? Avez-vous compris que vous serez toujours acceptés par Dieu, non pas si vous êtes « gentils », mais parce que Jésus est mort? Quelle est l’image que vous donnez à vos amis: quelqu’un qui essaie d’être religieux ou quelqu’un qui a accepté le don de Jésus sachant qu’il ne le méritera jamais? Et enfin pourquoi vivez vous maintenant? Nous avons une mission clairement définie par Jésus

  • Par sa vie, il a montré l’importance d’être là pour les autres et les aider (« servir » cf. Jean 13, 12-14)
  • En Matthieu 28, 19-20. Il explique clairement que notre but est d’être là pour toucher notre entourage en partageant cette bonne nouvelle, pour que d’autres à leur tour en profitent.
  • A bientôt pour une prochaine étude…